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RESUME

Introduction : Environ 80 % des populations dans les pays en développement font appel à la médecine traditionnelle pour les soins de santé primaires. Objectifs : Cette étude avait pour objectif principal de déterminer le niveau des connaissances, les attitudes et les pratiques des ménages de la Zone de santé de NGABA face aux soins traditionnels (ST). Population et méthodes : L’échantillon aléatoire à 3 degrés était effectué et 139 ménages ont été enquêtés. Les caractéristiques sociodémographiques intéressantes retenues étaient : L’Aire de Santé (AS), le sexe de l’enquêté(e), la profession, l’âge, le nombre de repas par jour, le niveau de revenu du chef de ménage, le niveau d’étude, le niveau de satisfaction du revenu et la religion du chef de ménage. Nous avons effectué une étude transversale à visée analytique sur les connaissances, les attitudes et les pratiques sur le recours aux soins traditionnels dans les ménages de 3 Aires de Santé de la Zone de Santé de Ngaba dans la ville Province de Kinshasa en République Démocratique du Congo (RDC). Les résultats étaient exprimés en proportions et moyenne. Pour les variables quantitatives (âge et argent), les moyennes avec leurs écarts types ont été calculés. Nous avons ainsi comparé les moyennes d’âge dans les 2 sexes en utilisant le test t. Nous avons également utilisé le test d’ANOVA pour comparer les moyennes d’âge dans les 3 AS de notre enquête. Les moyennes d’argent dépensé pour les soins traditionnels ont été également calculées dans les 2 sexes tandis que les proportions ont été calculées pour les variables qualitatives. Résultats : De l’analyse des résultats, il ressort que la proportion des personnes qui ont fait recours aux soins traditionnels était de 69,78 % dont 58,76 % de sexe masculin, 39,18 % d’enquêtés(es) étaient mariés(es), 64,95 % avaient un niveau d‘études secondaire achevé, 36,08 % étaient sans profession, 48,45 % avaient le repas une fois par jour et 36,08 % étaient de religion Musulmane. L’âge moyen des personnes ayant recouru aux ST était de 43,2910,912 ans. Il ressort de notre étude que le risque de recourir aux soins traditionnels est d’environ 5 fois plus élevé chez les enquêtés(es) ayant un niveau de scolarité bas (p=0,009) par rapport à ceux qui ont un niveau de scolarité plus élevé, il est d’environ 4 fois plus élevé chez les enquêtés(es) Musulmans (p=0,003) par rapport aux enquêtés(es) d’autres religions, il est d’environ 4 fois plus élevé chez les enquêtés(es) dont le revenu du chef de ménage est insatisfaisant (p=0,004) par rapport aux enquêtés(es) dont le revenu du chef de ménage est satisfaisant. Le risque de recourir aux soins traditionnels est d’environ 3 fois plus élevé chez les enquêtés(es) qui reconnaissent la nécessité d’avoir la LAGT par un tradipraticien (p=0,019) par rapport aux enquêtés(es) qui ne reconnaissent pas cette nécessité, et il est enfin d’environ 3 fois plus élevé chez les enquêtés(es) qui connaissent les effets secondaires de certains Produits Traditionnels (p=0,005) par rapport aux enquêtés(es) qui ne les connaissent pas. Conclusion : à peu près trois quarts de ménages de la Zone de Santé de Ngaba avaient fait recours aux soins traditionnels lors de l’épisode de la maladie d’un membre de famille. Presque tous les enquêté(es) avaient donné la définition d’un tradipraticien qui apparente celle de l’OMS. L’âge moyen des personnes ayant recouru aux ST était de 43,2910,912 ans. Moins de la moitié de malades étaient retournés aux soins modernes après qu’ils soient traités aux soins traditionnels. Plus de la moitié de nos enquêtés avaient un avis favorable à l’émergence des soins traditionnels.
Mots clés : Comportement, attitude, pratique, soins traditionnels, Kinshasa.

SUMMARY

Background: About 80 per cent of people in developing countries use traditional medicine for primary health care. Objectives: The main objective of this study was to determine the level of knowledge, attitudes and practices of households in the NGABA Health Zone towards traditional care (TS). Population and methods: The 3-degree random sample was conducted and 139 households were surveyed. The interesting socio-demographic characteristics selected were: Health Area (AS), gender of respondent, occupation, age, number of meals per day, income level of the head of household, level of education, level of income satisfaction and religion of the head of household. We conducted an analytical cross-sectional study on knowledge, attitudes and practices on the use of traditional care in households in 3 Health Areas in the Ngaba Health Zone in the city of Kinshasa Province in the Democratic Republic of Congo (DRC). The results were expressed in proportions and averages. For the quantitative variables (age and money), the means with their standard deviations were calculated. We compared the age averages in the 2 sexes using the t-test. We also used the ANOVA test to compare age averages in the 3 AAs of our survey. Averages of money spent on traditional care were also calculated in the 2 sexes while proportions were calculated for qualitative variables. Results: From the analysis of the results, it appears that the proportion of people who used traditional care was 69.78% of whom 58.76% were male, 39.18% of respondents were married, 64.95% had a completed level of secondary education, 36.08% were without occupation, 48.45% had meals once a day and 36.08% were Muslim. The average age of people who used TK was 43.29± 10.912 years. Our study found that the risk of using traditional care is about 5 times higher among respondents with a low level of education (p=0.009) compared to those with a higher level of education, it is about 4 times higher among respondents whose income of the head of household is unsatisfactory (p=0.004) compared to respondents whose income of the head of household is satisfactory. The risk of using traditional care is about 3 times higher among respondents who recognize the need for LAGT by a traditional practitioner (p=0.019) compared to respondents who do not recognize this need, and it is finally about 3 times higher among respondents who know the side effects of certain Traditional Products (p=0.005) compared to respondents who do not know them.
Keywords: Behavior, Attitude, practice, traditional care, Kinshasa.