American Journal of Innovative Research and Applied Sciences. ISSN 2429-5396 I www.american-jiras.com
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| Houriya Mestaghanmi
1
| Ali Labriji
2
| Fatima Zohra Kehailou
1
| Imane M’Touguy
1
| Ibrahim Khalil Ahmadaye
3
| Azzedine Erazi
1
| Mohammed Jabari
4
| et | Souad El Amrani
5
|
1.
Université Hassan II de Casablanca | Faculté des Sciences Ben M’Sik | Département de Biologie | Laboratoire de Physiopathologie et Génétique
Moléculaire | Equipe de Métabolisme Nutrition Toxicologie | Casablanca | Maroc |
2.
Ecole Nationale des Statistiques et d’Economie Appliquée (INSEA) ا B.P. 6217 ا Rabat ا Maroc ا
3.
Registre des cancers du grand Casablanca | Maroc |
4.
Arrondissement Sidi Othmane | Service d’Hygiène ا Boulevard El Joulane ا Casablanca | Maroc |
5.
Université Hassan II de Casablanca | Faculté des Sciences Ben M’Sik | Département de Biologie | Laboratoire d’Ecologie et d’Environnement |
Casablanca | Maroc|
| Received | 13 June June 2018 | | Published 26 July 2018 | | ID Article | Mestaghanmi-ManuscriptRef.2-ajira150618 |
RESUME
Introduction : L’obésité se définit comme une accumulation anormale ou excessive de graisses corporelles. Au Maroc, sa fréquence
a évolué de façon très significative, ce qui constitue un vrai problème de santé publique. Contexte étude : Les zones de l’étude sont
assez populaires avec généralement un niveau socioéconomique assez modeste ce qui peut se répercuter négativement sur la santé.
Objectif : L’objectif de ce travail est d’étudier d’une part, la prévalence de l’obésité chez des femmes Casablancaises ainsi que l’effet
de certains facteurs socio-démographiques et socio-culturels. D’autre part, étudier l’association entre la perception de l’image du corps,
de l’état de santé et le recours aux pratiques d’engraissement (corticoïdes, fenugrec, anti-histaminiques) ou la pratique d’activité
physique. Méthodologie : Une enquête transversale descriptive a été réalisée par le biais d’un questionnaire auprès d’une population
de 330 femmes Casablancaises, âgées de 16 à 60 ans résidentes aux préfectures d’arrondissements Ben M’Sik (Moulay rchid) et Sidi
Bernoussi Zenata. Les femmes ont été sélectionnées de façon aléatoire. L’obésité a été déterminée sur la base d’indice de la masse
corporelle et du rapport tour de taille /tour de hanches. Résultats : 32% des femmes étudiées sont normo-pondérales, 29% en
surpoids, 36% sont obèses et 3% présentent une maigreur. L’obésité abdominale est présente chez 68% des enquêtées. 45% des
enquêtées n’étaient pas satisfaites de leur poids et voulaient en prendre en faisant recours aux pratiques d’engraissement
(corticoïdes et/ou fenugrec, 30%)). D’autres, voulaient en perdre en pratiquant du sport (13%) et/ou en suivant un régime
amaigrissant (2%). Ce travail a montré que plusieurs facteurs sont associés à l’obésité (l’âge, le statut marital, le niveau d’études, la
perception de l’image du corps et de l’état de santé). Cette dernière est en rapport avec les valeurs socio-culturelles qui valorisent
plutôt le gain de poids. Conclusion : La fréquence d’obésité observée est très alarmante. Il est ainsi primordial de sensibiliser les
femmes contre les risques et les dangers de l’obésité sur leur santé et de les informer des meilleures valeurs psycho-socio-culturelles.
Mots clés : Femmes, paramètres anthropométriques, corticoïdes, fenugrec, perception santé et image corporelle, activité physique.
ABSTRACT
Introduction: Obesity is defined as an abnormal or excessive accumulation of body fat. In Morocco, its frequency has evolved very
significantly, which constitutes a real public health problem. Study context: The study areas are quite popular with generally a
modest socio-economic level which can have a negative impact on health. Objective: The objective of this work is to study, on the
one hand, the prevalence of obesity in Casablanca’s women as well as the effect of certain socio-demographic and socio-cultural
factors. On the other hand, the association between the perception of the image of the body, the state of health and the use of
fattening practices (corticosteroids, fenugreek, antihistamines) or the practice of physical activity. Methodology: A descriptive cross-
sectional survey was conducted by means of a questionnaire among a population of 330 Casablanca’s women, aged between 16 and
60, residing in Ben M'Sik (Moulay Rchid) and Sidi Bernoussi Zenata prefectures of district. Women were randomly selected. Obesity
was determined on the basis of body mass index and waist-to-hip ratio. Results: 32% of the women studied are normal-weight, 29%
overweight, 36% are obeses and 3% are thin. Abdominal obesity is present in 68% of respondents. 45% of respondents were not
satisfied with their weight and wanted to have more by using fattening practices (corticosteroids and / or fenugreek, 30%). Others
wanted to lose sport (13%) and / or dieting (2%). This work has shown that several factors are associated with obesity (age, marital
status, level of education, perception of body image and the state of health). The latter is related to socio-cultural values that value
rather the weight gain. Conclusion: The observed frequency of obesity is very alarming. It is therefore essential to make women
aware of the risks and dangers of obesity on their health and to inform them of the best psycho-socio-cultural values.
Key words: Women, anthropometric parameters, corticosteroids, fenugreek, health perception and body image, physical activity
.
ORIGINAL ARTICLE
ETUDE DE L’EFFET DE CERTAINS FACTEURS SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
ET SOCIO-CULTURELS SUR LA PREVALENCE DE L’OBESITE CHEZ UNE
POPULATION DE FEMMES CASABLANCAISES
STUDY OF SOME SOCIO-DEMOGRAPHIC AND SOCIO-CULTURAL
FACTORS EFFECTS ON THE PREVALENCE OF OBESITY IN A POPULATION
OF CASABLANCA’S WOMEN
*Corresponding Author and Author Copyright © 2018:: | Houriya Mestaghanmi |. All Rights Reserved. All articles published in American Journal of Innovative Research
and Applied Sciences are the property of Atlantic Center Research Sciences, and is protected by copyright laws CC-BY. See: http://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/.
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1. INTRODUCTION
L’obésité est un excès de masse grasse, résultant souvent d’un séquilibre entre l’apport calorique quotidien et les
dépenses énergétiques. Elle touche toutes les parties du globe, les deux sexes, toutes les classes d’âge et tous les
groupes ethniques et constitue une menace grandissante pour la santé [1]. L'obésité est associée à des maladies
cardiovasculaires et au diabète.
La prévalence du surpoids et de l’obésité a tendance à augmenter à un rythme préoccupant, partout dans le monde. En
2016, plus de 1,9 milliard d’adultes personnes de 18 ans et plus étaient en surpoids, 13% étaient obèses et 39%
(38% des hommes et 40% des femmes) étaient en surpoids [2].
En Afrique, beaucoup d’études révèlent une progression de la prévalence de surpoids et d’obésité dans plusieurs pays,
marquant la transition de la pauvreté à la richesse [3]. La proportion de femmes en surpoids en Afrique du Nord
approche les 50 %. Dans certaines régions d’Afrique, l'obésité côtoie la famine, et on compte autant de personnes obèses
que de personnes dénutries dans le monde.
Au Maroc, près du tiers de la population, soit 10,3 millions de personnes adultes, dont 63,1% de femmes, sont en
situation d'obésité ou de pré-obésité [4].
Sur 10 ans, l'obésité grave et morbide a augmenté de 7,3% par an en moyenne
[5]
,
relevant que l'inactivité, ainsi que les niveaux de vie et d'éducation influencent ce phénomène.
Cette obésité varie en fonction des différentes régions, ainsi que des différentes villes, avec une fréquence très élevée à
Laayoune (49%), surtout pour l’ethnie Sahraouis [6]. La prévalence est supérieure en milieu urbain qu’en milieu rural [7].
Elle est aussi beaucoup plus importante chez les femmes que chez les hommes [8]. L’obésité est souvent causée par de
multiples facteurs comme les prédispositions génétiques et/ou physiopathologiques, mais peut également résulter d’une
altération de la balance entre la prise alimentaire (apport calorique excessif) et la dépense énergétique (peu ou pas de
pratique d’exercice physique), des facteurs négatifs du style de vie comme le stress et le manque de sommeil, ainsi que
les facteurs socioculturels.
D’après Benjelloun (2002) au Maroc, l’obésité est connue comme une pandémie grave [9]. Cette obésité est en rapport
avec la transition mographique et la transition épidémiologique qu’a connu le Maroc et qui se sont accompagnées
d’une modification des modes de vie, au premier plan desquels les modes alimentaires et l’activité physique. La transition
alimentaire était marquée par le passage d’une alimentation traditionnelle à base de céréales et de légumineuses, à une
alimentation qui comprend davantage de produits d’origine animale, et tend à devenir excessive par rapport aux besoins
énergétiques d’une vie dentaire [10]. Ceci est en rapport aussi avec le peuplement du Maroc qui a connu des
transformations successives, tant de point de vue strictement démographique, qu’en ce qui concerne sa position ou sa
distribution géographique [11, 12, 13]. Le Maroc a connu aussi un flux migratoire interne entre le nord et le sud. Les
changements climatiques sont également un facteur décisif dans les migrations et les exodes internes. Un brassage
socioculturel se produit entre les habitants des différentes régions du Maroc. Ces exodes sont accompagnés certainement
avec des changements dans le mode de vie et du comportement alimentaire.
Objectifs de l’étude : Evaluer d’une part, la prévalence de l’obésité chez des femmes Casablancaises ainsi que l’effet de
certains facteurs socio-démographiques et socio-culturels. D’autre part, l’association entre la perception de l’image du
corps, de l’état de santé et le recours aux pratiques d’engraissement (corticoïdes, fenugrec, antihistaminiques) ou la
pratique d’activité physique.
2. MATERIELS AND METHODES
Une enquête transversale descriptive a été menée, par le biais d’un questionnaire anonyme et qui s’est roulée l’année
2015-2016. La méthodologie de cette étude associe prises de mesures anthropométriques et entretiens dirigés avec les
femmes volontaires, afin de garantir une bonne compréhension de toutes les questions. L’interrogatoire était suivi de
mesures anthropométriques.
Une pré-enquête a été réalisée auprès de 50 femmes, dans le but de tester la compréhension des questions posées.
Certaines questions ont été modifiées, d’autres reformulées suite à des remarques faites par les personnes interrogées.
Plusieurs variables ont été étudiées (paramètres anthropométriques et socio-démographiques, la perception de l’image
du corps (poids perçu, taille perçue ainsi que le souhait de maintenir, de gagner ou de perdre du poids) et de la santé par
les enquêtées et le recours aux pratiques d’engraissement (corticoïdes, fenugrec…) ou la pratique d’activité physique.
2.1. Variables étudiées :
2.1.1. Paramètres anthropométriques :
Ils ont été déterminés selon les indications de l’OMS [14]. La stature a été mesurée selon les recommandations d’Olivier
et Demoulin (1976) [15]. Les femmes sujet se plaçaient bras pendants, talons joints et sans chaussures. La tête,
légèrement relevée et s’appuyaient contre la toise.
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Le poids a été mesuré à l’aide d’un pèse-personne. A l’aide des mesures du poids et de la taille, l’Indice de Masse
Corporelle (IMC) a été déterminé, en divisant le poids de la personne par le carré de sa taille (kg/m
2
). Pour définir
l’obésité, les normes de l’OMS ont été utilisées. Lorsque l’indice obtenu est compris entre 18.5 et 25kg/m
2
, la personne
est considérée comme ayant une corpulence normale. En revanche, lorsque cet indice est compris entre 25 et 30kg/m
2
,
on considère que la personne est en surpoids alors que l’obésité est définie par un IMC ≥ 30 kg/m
2
[16].
Cependant, bien que l’IMC présente son intérêt en termes de santé publique pour dépister les populations à risque, il
connaît des limites puisque sa valeur prédictive individuelle est faible. En effet, pour un même IMC, la composition
corporelle peut être différente d’un individu à un autre en fonction de la masse musculaire et du sexe. Ainsi, d’autres
mesures anthropométriques comme rapport tour de taille/tour de hanches (TT/TH) servent d’outils complémentaires pour
affiner le diagnostic d’obésité et permettent de pister l’obésité viscérale ou abdominale [17]. L’obésité abdominale a
été définie à un seuil de TT>88cm ou TT/TH>0,85 [1].
Le tour de taille doit être inférieur à 80 cm chez la femme normale. Cette dernière est considérée obèse si son tour de
taille est supérieur à 88 cm.
2.1.2. Paramètres socio-démographiques :
On a tenu compte de l’âge, du statut marital et du niveau d’études. Pour les revenus, c’était difficile d’avoir des
informations de la part des enquêtés. 4 classes d’âge (16-26ans ; 27-37 ; 38-47 ; 48-60ans), avec 4 catégories du niveau
d’études (aucun : pour celles qui n’ont jamais étudiés ; primaire : études de 1 à 6 ans ; secondaire : études de 6 à 12
ans et supérieur pour celles qui ont fait plus de 12 ans d’études) ont été défini. 3 catégories ont été défini pour le statut
marital (veuves/divorcés, mariées, célibataires), et la profession des enquêtées (étudiantes, femmes aux foyers, actives
(ayant un emploi)).
2.1.3. Evaluation de l’état de santé
L’état de santé a été évalué à l’aide d’une question comportant 4 modalités de ponsesVous trouvez-vous : en très
bonne santé, en bonne santé, en mauvaise santé, ou en trés mauvaise santé ? ».
2.1.4. Perception de l’image du corps
Elle a été mesurée à l’aide d’une question présentant 2 modalités de ponse « Est-ce que vous êtes satisfaite ou
insatisfaite de votre corps ? ».
2.1.5. Pratique d’activité physique
Les différents niveaux d’activité physique ont été finis selon les recommandations du Programme National Français de
Nutrition et Santé [18]. Selon ce programme, il existe 3 niveaux d’activité physique:
- Sédentarité : Absence de pratique de sport et/ou marche < 90min par semaine ou pratique de sport pour une
durée totale inférieure à 90min
- Activité irrégulière : pratique de sport moins de 3fois/semaine et/ou temps de marche entre 90 et
180min/semaine ou pour une durée totale insuffisante (entre 90 à 180mn/semaine)
- Activité régulière : pratique de sport au moins de 3fois/semaine et/ou temps de marche supérieur à
180min/semaine, pour une durée totale supérieure à 180min.
2.2. Population de l’étude : L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 330 femmes en bonne santé, non
enceintes ni allaitantes, résidentes à Casablanca, aux préfectures de Ben M’Sik-Sidi Othmane et Sidi Bernoussi-Zenata,
dont l’âge varie de 16 à 60 ans et de niveaux socio-économiques et d’études différents. Des avis de passage ont été
distribués aux femmes et un planning a été retenu en accord avec celles qui ont accepté de participer à l’enquête après
leurs consentements.
2.3. Statistique :
Les données collectées ont été saisies et analysées grâce au logiciel SPSS, version 24. Les Odds Ratio (OR) ou le RR
(risque relatif) ont été calculé par le Logiciel Stata 15. Les régressions logistiques étaient nécessaires, afin d’analyser
l’association entre l’obésité et chacun des facteurs susceptibles de l’influencer. Le coefficient ta ainsi que les
significativités ont étaient aussi calculées. Les résultats sont considérés comme significatifs quand p<0,05.
3. RESULTATS
3.1. Caractéristiques socio-démographiques des enquêtées
La classe d’âge 16-26 ans est la plus représentée (36%), alors que la classe 49-60 ans est la moins représentée (15%), il
s’agit donc d’une population jeune (Tableau 1). Pour la situation maritale, au moment de l’enquête, 28% des femmes
sont célibataires, 55% sont mariées, 17% sont divorcées/ Veuves. 27% ont un niveau d’études primaires, 19% un niveau
d’études secondaire et 16% un niveau d’études supérieures. Le taux d’analphabétisme dans notre échantillon est assez
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grand (38%). 30% des femmes sont actives (occupent un emploi), 20% sont des étudiantes et 50% sont des femmes au
foyer.
Tableau 1 : Tableau montrant les caractéristiques socio-démographiques des enquêtées
(âge (de 16 à 60 ans), situation maritale (célibataires, mariées, divorcées/veuves), niveau
d’études (aucun, primaire, secondaire, supérieur) et profession (étudiantes, femmes
actives, femmes au foyer).
Catégories
Pourcentages
16-26ans
36%
27-37 ans
23%
38-48ans
26%
49-60ans
15%
Célibataires
28%
Mariées
55%
Divorcées/ Veuves
17%
Aucun
38%
Primaire
27%
Secondaire
19%
Supérieur
16%
Femmes actives
30%
Etudiantes
20%
Femmes au foyer
50%
3.2. Etat nutritionnel des femmes enquêtées.
8% ont un poids entre 45-55Kg, 29% entre 67-77 kg, 36% entre 78-88 kg et 10% des femmes ont un poids supérieur à
88Kg. Le poids varie en fonction des tranches d’âge des enquêtées : La plupart des femmes ayant l’âge entre 16 et 37
ans, présentent un poids compris entre 56 et 67 kg, alors que les poids les plus élevés sont observés chez les femmes
âgées de 38 à 48 ans (13%) et de 49 à 60 ans (7%).
La taille moyenne est de 158±5,3 cm, répartie de façon diversifiée. 51% des enquêtées présentent une taille comprise
entre 150 et 160cm, 41% entre 161 et 171cm et 8% supérieure à 172 cm. On remarque aussi que la taille varie selon les
tranches d’âge des enquêtées : La taille la plus répandue (entre 162 et 172 cm) a été observée pour la tranche d’âge 16-
26 ans. 62% des sujets ayant l’âge entre 27 et 60 ans ont une taille comprise entre 150 et 171 cm et 21% âgées de 27 à
37 ans, ont une taille comprise entre 150 et 160cm 69% de la population ont un tour de taille supérieur à 0,88cm et 21%
inférieur à 88cm. 32% des enquêtées ont un rapport TT/TH inférieur à 0,85 cm et 68% supérieur à 0,85cm.
Tableau 2 : Tableau montrant les paramètres anthropométriques des femmes volontaires enquêtées (poids
variant de 45 à plus de 98 Kg, taille variant de 150 à plus de 172 cm, tour de taille (inférieur ou supérieur à
0,88 m, Indice de la masse corporelle (Kg/m
2
(normal, surpoids, obésité modérée, sévère ou morbide)
et tour
de taille/tour de hanches supérieur ou inférieur à 0,85).
Variables
Catégories
Pourcentages
Poids des femmes (Kg)
45-55Kg
8%
56-66Kg
17%
67-77Kg
29%
78-88Kg
36%
Supérieur à 98Kg
10%
Taille (cm)
150-160cm
51%
161-171cm
41%
Supérieur à 172
8%
Tour taille (m)
< 0,88
21%
> 0,88
69%
Indice masse corporelle (IMC)
Maigreur : <18
3%
IMC Normal : 18.5-25 kg/m
2
32%
Surpoids : IMC 25-30 kg/m
2
29%
Obésité modérée : IMC 25-30 kg/m
2
21%
Obésité sévère : IMC 35-40 kg/m
2
14%
Obésité morbide : IMC >40 kg/m
2
1%
Tour Taille/Tour Hanches (TT/TH)
<0,85
32%
> 0,85
68%
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32% des femmes enquêtées sont normo-pondérales, 29% en surpoids et 36% sont obèses, avec un pourcentage très
faible de maigreur (3%). Parmi les femmes obèses, nous avons dénombré 21% d’obésité modérée, 14% d’obésité sévère
et 1% d’obésité massive ou morbide (Tableau 2).
Corrélations entre paramètres anthropométriques et facteurs socio-démographiques et socio-culturels
Des associations entre l’IMC et certains paramètres sociodémographiques ont été observées :
- Entre l’IMC et l’âge des femmes enquêtées (RR=1,15 ; p=0,012), une corrélation positive et surtout pour la tranche
d’âge 38-60 ans.
- entre le niveau d’études et l’IMC (Coef Beta= 0,14 ; p=0,012)
- entre l’état matrimonial et l’IMC (OR=1,12 ; p=0,014)
- Entre l’IMC et la profession de la femme. Elle est plus faible chez les étudiantes ou les femmes occupant un emploi que
chez les femmes au foyer (Khi2=107,67 ; p=0,039).
Il a été observé que le tour de taille ne varie que légèrement en fonction de l’état marital des enquêtées : 25% des
femmes célibataires et 28% des femmes mariées ont un tour de taille supérieur à 88cm. Alors que le tour de taille/Tour
des hanches des enquêtées varie en fonction des pratiques d’engraissement (corticoïdes et/ou fenugrec) (p<0,05). Cette
obésité abdominale touche une grande majorité de femmes, même celles ayant un IMC normal (11%).
3.3. Perception de l’image corporelle de l’état de santé et recours aux pratiques d’engraissement
La perception de l’image du corps varie énormément en fonction des enquêtées. En effet, 45% des femmes ne sont pas
satisfaites de l’image de leur corps, alors que 55% des femmes restantes pensent qu’elles sont normales (Tableau 3).
Tableau 3 : Tableau montrant la perception de l’image du corps (satisfaction ou insatisfaction)
et de l’état de santé (très mauvais, mauvais, bon ou très bon état). Pour les femmes
insatisfaites de leur corps, recours soit aux pratiques d’engraissement (consommation de
corticoides, et/ou fenugrec ou les antihistaminiques) ou de perte de poids (pratique d’activité
physique ou suivi de régimes amaigrissants).
Variables
Modalités
Pourcentages
Perception de l’image du corps
Insatisfaction
45%
Satisfaction
55%
Etat de santé
Très bon
41%
Bon
27%
Mauvais
17%
Très mauvais
16%
Femmes insatisfaites de leurs corps
-Pratiques d’engraissement
-Pratiques de perte de poids
Consommation de corticoïdes
47%
Consommation de fenugrec
Consommation d’antihistaminiques
Activité physique
Régimes amaigrissants
53%
0%
13%
2%
Une association statistiquement significative a été observée entre l’IMC et la perception de l’image corporelle (OR=0,9,
p=0,027), càd, plus l’IMC augmente, plus la probabilid’être satisfait de son corps diminue. L’analyse des corrélations
par classes de l’IMC a montré aussi qu’être en surpoids réduit la probabilité d’être satisfait de son corps (OR=0,13 ; coeff
Béta= -2,04 ; p=0,017).
Pour la perception de l’état de santé, 41% des enquêtés se sentent en très bon état de santé, 27% en bon état, 17% en
mauvais état et 16% en très mauvais état de santé. Il est à remarquer que beaucoup de femmes qui se sentent en très
bon et bon état de santé présentent un IMC supérieur à la normale et que certaines ont un IMC normal et malgré tout se
sentent en mauvais ou très mauvais état de santé (Tableau 4).
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Tableau 4 : Le tableau présente la répartition des enquêtés selon la perception de leur état de santé (mauvais, très
mauvais, bon ou très bon) et en fonction de l’IMC (normal, surpoids obésité moderée, sévere ou morbide).
Etat de santé
IMC Normal
18,5-24,9
kg/m
2
Surpoids
IMC 25-30
kg/m
2
Obésité modérée
IMC 25-30
kg/m
2
Obésité sévère
IMC 35-40
kg/m
2
Obésité
morbide
IMC >40 kg/m
2
Très bon
11%
14%
10%
3%
3%
Bon
10%
7%
5%
3%
2%
Mauvais
5%
2%
4%
5%
1%
Très mauvais état
7%
3%
2%
3%
1%
Une corrélation statistiquement significative a été observée entre l’IMC et la perception de l’état de santé (coeff Béta =0,14 ; RR=1,15 ; p=0,02),
càd que la probabilité d’être en mauvaise santé augmente avec l’augmentation de l’IMC.
- Cette mauvaise perception de l’image du corps des femmes les pousse soit à consommer des substances
d’engraissement (30%) ou à faire du sport (13%) et/ou de suivre des régimes amaigrissants (2%). Sur les 30% des
femmes qui ont recours aux pratiques d’engraissement, certaines consomment des corticoïdes (14,1%) et/ou du
fenugrec (15,9%). Il est à noter aussi qu’aucune des femmes enquêtées ne consommait des anti-histaminiques. Il parait
aussi d’après les déclarations des enquêtées qu’elles se sentaient normales après consommation de ces substances.
- Le tour de taille varie aussi en fonction de la consommation de substances engraissantes : 15% de la population ne
consommant pas ces substances ont un tour de taille inférieur à 88cm, 32% consommant les corticoïdes et 33%
consommant le fenugrec, ont le tour de taille supérieur à 88cm.
Il existe une relation nettement positive entre la consommation de substances engraissantes et le niveau d’études des
femmes enquêtées (Tableau 5). Ainsi, les femmes ayant un niveau d’études assez éle consomment moins ces
substances (2%) que les autres (niveau secondaire (9%) et niveau primaire 23%). Ce sont les analphabètes qui en
consomment le plus (35%).
Tableau 5 : Tableau montrant la répartition des volontaires en fonction de leur niveau d’instruction (aucun,
primaire, secondaire, supérieur) et selon le recours aux pratiques d’engraissement (corticoïdes et/ou fenugrec)
(Il est à noter que 15% des enquêtés insatisfaites de leur corps (qui pratiquent du sport ou suivent des
régimes amaigrissants pour perdre du poids) ne figurent pas sur le tableau).
Consommation
Analphabètes
Primaire
Secondaire
Supérieur
Total
Pas de consommation
10%
14%
15%
16%
55%
Corticoïdes
8
4,1%
2%
0%
14,1%
Fenugrec
7
3%
1%
0%
11%
Corticoïdes + Fenugrec
2
1%
0,9%
0%
3,9%
Il parait aussi que la consommation de ces substances varie en fonction de l’état matrimonial des enquêtées (Tableau 6).
En effet, sur les 31% des femmes ne les consommant pas, 10% sont célibataires et 11% sont mariées.
46% des femmes consomment les corticoïdes (célibataires (24%), mariées (22%)), 13% consomment le fenugrec
(célibataires (6%), mariées (7%)). Quelques femmes parmi les enquêtées consomment les corticoïdes et le fenugrec (10
%) (5% célibataires et 5% mariées), généralement, sans prescription médicale (90%).
Tableau 6 : Tableau montrant le recours ou non aux pratiques d’engraissement (corticoides et/ou
fenugrec) en fonction de la situation matrimoniale des enquêtés (célibataires, mariées,
divorcées/veuves) (Il est à noter que 15% des enquêtés insatisfaites de leur corps (qui pratiquent
du sport ou suivent des gimes amaigrissants pour perdre du poids) ne figurent pas sur le
tableau).
Consommation
Célibataire
Mariée
Divorcée/Veuves
Total
Pas de consommation
16%
14%
15%
55%
Corticoïdes
3,1%
10%
1%
14,1%
Fenugrec
4%
7%
1%
11%
Corticoïdes +Fenugrec
1,8%
2,1%
0%
3,9%
3.4. Pratique d’activité physique et sédentarité
55% des volontaires sont sédentaires (qui ne font pas de sport et/ou qui font la marche dont la durée est inférieure à
90min/semaine), dont 27% présentent un surpoids, 13% une obésité modérée, 5% une obésité vère et 6% une
obésité morbide. 33% ont une activité irrégulière et 14% une activité régulière. Cette fréquence d’obésité diminue avec
l’augmentation du niveau d’activité physique (Tableau 7), avec une différence significative entre les différents groupes
(p<0,05).
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Tableau 7 : Tableau montrant la répartition de l’IMC (normal, surpoids, obésité modérée, sévère ou morbide) en
fonction du niveau d’activité physique (AP) (sédentarité, activité physique réguliére ou irreguliére).
Niveau d’activité
physique
IMC Normal
18,5-24,9kg/m
2
Surpoids
IMC 25-30 kg/m
2
Obésité modérée
IMC 25-30 kg/m
2
Obésité sévère
IMC 35-40 kg/m
2
Obésité morbide
IMC >40 kg/m
2
Sédentarité
4%
27%
14%
5%
6%
AP irrégulière
21%
11%
1%
0%
0%
AP régulière
14%
1%
0%
0%
0%
52% de femmes ne pratiquant pas de sport présentent une obésité abdominale. Cette dernière diminue de façon
proportionnelle à l’augmentation du niveau de la pratique d’activité physique (Tableau 8).
Tableau 8 : Tableau montrant la répartition du rapport TT/TH (inférieur ou supérieur à 0,85) et du tour de taille
(inférieur ou supérieur à 0,88m) en fonction du niveau d’activité physique (AP) des femmes enquêtées (sédentarité,
activité physique régulière ou irregulière).
Niveau d’AP
TT/TH< 0,85
TT/TH> 0,85
TT<88
TT> 88
Sédentaire
1%
22%
3%
19%
AP irrégulière
6%
10%
10%
14%
AP régulière
6%
1%
7%
1%
4. DISCUSSION
Ce travail a été alisé dans le but d’évaluer la prévalence de l’obésité chez une population casablancaise, l’effet de
certains facteurs socio-économique et socioculturels, la perception de l’image du corps et de la santé ainsi que le recours
à certaines pratiques d’engraissement (corticoïdes, fenugrec…), ou la pratique d’activité physique.
De point de vue prévalence, les résultats obtenus montrent que 65% des femmes enquêtées ont un IMC supérieur à la
normale alors que l’incidence de la maigreur est faible (3%), en raison de l’amélioration des niveaux de vie et de la baisse
de la pauvreté alimentaire au Maroc. D’après l’enquête 2006-2007 réalisée par l’HCP [4], le Grand-Casablanca est parmi
les régions du Maroc, les plus touchées par la malnutrition globale (surpoids et obésité) et qui se répand de plus en plus
parmi la population. Ainsi, la situation nutritionnelle au niveau de cette région est très préoccupante. En effet, l’évolution
de la consommation alimentaire, en plus de la sédentarité et du changement du mode de vie ont fait que le Maroc
connaît une augmentation rapide de cette pathologie [4]. Nos sultats présentent des différences par rapport à ceux
observés dans d’autres villes du Maroc. De même, elle change d’une ville à l’autre, elle est de 23,7% à Rabat Salé [19],
14% à Kenitra [20], 14,3% à El Jadida [8], et 13,3% pour les femmes du Haut Atlas de Marrakech [21]. La fréquence la
plus élevée a été relevée à Laayoune, soit 49% pour une population appartenant à l’ethnie sahraouie [6].
D’après l’étude de Sobal et Stunkard [22], le statut socio-économique est négativement corrélé à l’obésité dans les pays
occidentaux, surtout pour les femmes. En effet, plusieurs facteurs sociodémographiques sont susceptibles d’entrainer
l’apparition de l’obésité.
Ainsi, nous avons observé une corrélation positive a été observée entre l’IMC et l’âge notamment pour la tranche d’âge
38-60 ans. Donc, La diminution de la prévalence de l’obésité chez les jeunes femmes par rapport aux femmes plus âgées,
peut aussi refléter le changement de la perception de « l’obésité » qui était traditionnellement considérée comme signe
de beauté et de prospérité [23 ; 21]. Aussi, l’augmentation d’obésité avec l’âge semble correspondre à l’augmentation du
poids jusqu’à la soixantaine [24].
Le taux d’analphabétisme dans notre échantillon est assez grand (38%), mais reste inférieur à celui observé à l’échelle
nationale par Azelmat et ses collaborateurs [25] alors que, 27% ont un niveau d’études primaires, 19% un niveau
d’études secondaire et 16% un niveau d’études supérieures. Une corrélation a été observée aussi entre l’obésité et le
niveau d’études des enquêtées. Pratiquement toutes les femmes analphabètes sont obèses, alors que celles qui ont un
niveau d’études plus élevé présentent un taux d’obésiplus faible. D’après le HCP [4], les adultes sans niveau scolaire
enregistrent une incidence de l’obésité (21,6%) deux fois plus grande que les adultes ayant un niveau d’études supérieur.
Des résultats similaires ont été obtenus par Rahim et Baali à Smara (2011) [26]. Ce résultat peut aussi être interprété
comme une conséquence des différences de classes sociales en rapport avec la pratique du sport, le type
d’alimentation, ainsi que les connaissances des risques liés à l’obésité. Les femmes appartenant à une classe sociale
basse font moins de sport et mangent une alimentation moins équilibrée que celles appartenant à un niveau social plus
élevé [27].
Pour le statut marital, plusieurs travaux ont montré que les femmes prennent du poids plus que les hommes lors du
mariage, alors que la dissolution du mariage (femmes divorcées ou veuves) [28 ; 27] n’est pas associée à une perte de
poids chez les femmes. D’après Sobal et collaborateurs (2003), les habitudes alimentaires, la régularité des prises des
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repas et la vie en couple seraient responsables de cette prise de poids [28]. En revanche, le divorce ou le veuvage crée
un stress qui pouvait être à l’origine d’une perte de poids.
Une corrélation positive a été observée entre l’obésité et la profession exercée par la femme enquêtée. En effet, 30% des
femmes occupent un emploi, 20% sont des étudiantes et 50% sont des femmes au foyer. Il parait aussi que les femmes
actives sont moins obèses que les femmes au foyer (p à 0,05). Ceci pourrait être expliqué par les développements
technologiques et la baisse du temps dédié aux tâches ménagères actuellement qui permettaient de brûler beaucoup de
calories quotidiennement (ménage, cuisine, garde des enfants, rangement de la maison, etc.) et donc une réduction des
dépenses énergétiques. Ceci est associé à un mode de vie sédentaire qui favorise encore plus le développement de
l’obésité.
D’après Wardle et collaborateurs (2002), trois mécanismes à travers lesquels différents aspects du statut
socioéconomique pourraient influencer l’obésité chez les femmes et chez les hommes : Le niveau de scolarité affecterait
l’activité physique et les comportements alimentaires des individus, en renforçant leur capacité à intégrer des choix sains
de styles de vie dans leur vie quotidienne [29].
Le Maroc, comme beaucoup de pays émergeants, est en train de subir des modifications fondamentales dans le
comportement de consommation, dues aux changements dans le mode de vie qui entraine la diminution du nombre de
femmes aux foyers et l’adoption de plus en plus de l’horaire continu dans le travail ce qui favorise la restauration rapide
(fast Food) et
une alimentation riche en énergie, lipides et sucres libres, le recours à des boissons gazeuses, le tout
associé, conduirait à un excès de consommation énergétique [1] donc à l’obésité.
Nous avons montré que 45% des femmes ne sont pas satisfaites de l’image de leurs corps, et ne perçoivent pas bien leur
état de santé. Beaucoup d’entre elles se sentent en très bon état et en bon état de santé, alors qu’elles ont un IMC qui
est supérieur à la normale. Cette mauvaise perception de l’image du corps et de l’état de santé pousse les femmes soit
aux pratiques d’engraissement pour gagner du poids, soit à la pratique du sport ou à suivre des gimes amaigrissant
pour en perdre. Une corrélation positive a été observée entre les pratiques d’engraissement, l’âge, l’état matrimonial,
ainsi que le niveau d’études. Généralement, celles qui ont un niveau d’études élevé ont moins recours à ce genre de
pratiques. Ainsi, plusieurs travaux ont confirmé la relation entre le niveau d’instruction et l’obésité [30]. Des résultats
similaires ont été obtenus par Rahim et Baali (2011) à Smara [26]. Ces auteurs ont montré que les femmes Sahraouies
sont deux fois plus obèses (60,5%) que leurs homologues originaires des autres régions du royaume (29,6%) et que ceci
est en rapport avec les attitudes de ces femmes à l’égard de la prise du poids.
Certaines femmes présentent l’obésité à la suite de consommation de corticoïdes (14,1%) qui ont comme effet
secondaire le gain du poids [31]. Ces médicaments jouent un rôle favorisant sur un terrain prédispo[32].
Les
effets de
ces derniers s’expliquent par l’activité métabolique du cortisol avec, entre autres, une modification de la répartition des
graisses prédominance facio-tronculaire). Ces hormones ont un potentiel orexigène bien connu. La prise de poids est
également favorisée par une rétention hydrosodée pour les dérivés présentant une action minéralocorticoïde.
Certaines enquêtées consomment aussi le fenugrec pour stimuler l’appétit (11%), dont 4% sont célibataires et 7% sont
mariées et 1% divorcées/veuves. En effet, le fenugrec possède une activité hypoglycémiante grâce à la 4-
hydroxyisoleucine en agissant sur la secrétion de l’insuline pancréatique, qui va entrainer la stimulation de l'appétit. On
remarque que 9% des femmes qui consomment ces graines présentent un poids supérieur à la normale, mais sans
obésité morbide et donc un effet moins marqué que les corticoïdes sur l’obésité.
Les femmes qui ont fait l’objet de cette enquête sont des femmes de différentes régions du Maroc. En effet, le Maroc a
connu depuis son indépendance un flux migratoire qui a permis un changement des modes de vie, des comportements
alimentaires et socio-culturels des différentes familles. Ceci s’est percuté probablement sur la perception de l’image du
corps ainsi que de l’état de santé des femmes.
Au Maroc, on se retrouve avec des femmes au chômage, au foyer, donc plus susceptibles de prendre du poids, ensuite,
le facteur culturel qui impose encore souvent à la femme d’avoir des rondeurs. En effet, me si la tradition est
aujourd’hui balayée par les tendances de la mode, la femme marocaine en surpoids est plus appréciée que celle qui est
maigre dans certaines régions du Maroc notamment le Sud.
Vu qu’il existe des différences ethniques, la taille corporelle préférée et l’acceptation sociale de l’excès du poids varie,
selon les différentes régions. Ainsi, plusieurs études ont montré que l’obésité chez la femme est toujours considérée
comme un signe de beauté. Par exemple, au sud du Maroc, les filles à l’âge du mariage recourent à différentes méthodes
comme la suralimentation, la sédentarité, les corticoïdes…pour gagner rapidement du poids et trouver ainsi facilement un
conjoint, le poids de la femme est même vu comme un avantage concurrentiel augmentant ses chances de trouver un
mari [33].
L’image du corps, l’estime de soi et la satisfaction corporelle pour différentes populations a été l’objet de plusieurs études
[34 ; 35].
Cependant cette perception revêt des dimensions socioculturelles typiques influençant la vue subjective du
corps. Kuanyama (1987) et Adami and al., (1998) ont confirmé que le désir d’une apparence physique, n’est pas un choix
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personnel, mais plutôt un sentiment profond soumis à une pression socioculturelle et qui change d’une culture à une
autre [36, 37]. C’est à travers le regard de l’autre que le surpoids et l’obésité deviennent socialement acceptables.
Nous avons remarqué aussi que le recours aux pratiques d’engraissement varie en fonction de l’état matrimonial des
enquêtés. 52% consomment les corticoïdes dont 26% sont célibataires et 26% sont mariés.
Pour éclaircir l’approche psycho-sociale de l’obésité, nous avons demandé aux femmes enquêtées la façon dont elles
perçoivent leur corps. La majorité des femmes considéraient leur poids faible et sont non convaincues de leur image
corporelle et donc veulent augmenter leur poids. D'ailleurs, ce comportement intentionnel [38], visant le gain ou le
maintien du corps bien en chair renvoie probablement la femme à l’usage de méthodes d’engraissement.
Il est à noter aussi que les femmes qui ne sont pas satisfaites de leurs poids et qui veulent perdre du poids pratiquent du
sport (13%) ou suivent des régimes amaigrissants (2%°). Alors que sur toute la population, 45% des femmes font du
sport et 55% ne le pratiquent pas, dont 38% présentent un surpoids, 14% obésité modérée et 5% obésité sévère. La
fréquence d’obésité diminue avec le niveau d’activité physique pratiqué.
Il existe un lien entre la sédentarité et l’obésité. En effet, on y trouve d’abord l’amélioration du niveau de vie des
marocaines, avec un panier alimentaire nettement plus riche en calories qu’auparavant. A cela se combine le mode de vie
de la population qui tend vers la sédentarisation. De même, sur le plan du travail, le niveau de pénibilité de tâches est
moins élevé qu’auparavant. En milieu urbain, les services ont pris de l’ampleur au détriment de l’industrie, ce qui favorise
un travail de bureau, plutôt qu’une activité manuelle plus gourmande en énergie. Il faut également signaler un recours
plus important au fast food pour tous les marocains, ce qui se traduit par une consommation accrue de produits gras
[33].
Plusieurs études ont montré que l’obésité serait causée aussi par de mauvaises habitudes ou comportements
alimentaires. En effet, la désorganisation des repas (saut du petit déjeuner et apport calorique important le soir) ainsi
que le fait de manger à l'extérieur du foyer dans des restaurants de type « fast-foods » favorisent la prise de poids. Les
repas pris en dehors du foyer se caractérisent par une alimentation grasse, des boissons sucrées et des portions
importantes, constituant un facteur prépondérant dans l’élévation de la prise de poids. Il est important de souligner qu’un
apport en sucre élevé est associé à une moindre satiété, ce qui ne favorise pas la réduction des doses ingérées [39; 40].
Nous avons recensé que les IMC les plus élevés ont été observé chez les femmes qui ne pratiquent pas de sport et que
l’IMC diminue avec l’augmentation du niveau d’activité physique. Diverses études ont montré une association entre
l’inactivité physique et l’excès de poids. Un faible niveau d’activité physique serait lié à un risque plus élevé de gain de
poids et d’obésité [41]. Par ailleurs,
Fogelholm et al., (1996) ont rapporté que des niveaux de haute intensité d’activité
physique seraient associés à de plus faibles poids ou masses corporelles [42]. Par ailleurs, Frank et al., (2004) ont montré
les relations entre la marche, le temps passé en voiture et l’obésité [43]. Ils ont observé que chaque kilomètre
additionnel parcouru à la marche était associé à une diminution de 4,2% du risque de l’obésité, tandis que chaque heure
additionnelle passée en voiture augmentait le risque de l’obésité de 6%.
5. CONCLUSION
Les résultats de notre enquête confirment que :
- La prévalence de l’obésité dans les préfectures étudiées est très alarmante.
- L’obésité semble bien liée à l’âge des femmes ainsi qu’à leur niveau d’études, le statut marital et qu’elle est favorisée
par la sédentarité et le recours aux pratiques d’engraissement.
Il est donc crucial de mettre en place des campagnes de sensibilisation de la population sur les effets négatifs de l’obésité
sur la qualité de vie des individus et de l’importance de maintenir un poids sain par une alimentation équilibrée et une
activité physique régulière.
Il est aussi primordial d’implanter des politiques pour changer les valeurs socioculturelles valorisant le surpoids. Les
efforts doivent essentiellement se baser sur la sensibilisation, d’autant plus que nous avons été confrontés à la réticence
de certaines femmes à répondre à certaines questions en rapport avec la consommation de substances engraissantes.
Reconnaissance
Nous remercions tous les étudiants qui ont bien voulu sevouer pour aider à la réalisation de l’enquête de terrain qui a
fait l’objet de ce travail.
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Cite this article: Houriya Mestaghanmi, Ali Labriji, Fatima Zohra Kehailou, Imane M’Touguy, Ibrahim Khalil Ahmadaye,
Azzedine Erazi, Mohammed Jabari, et Souad El Amrani. ETUDE DE L’EFFET DE CERTAINS FACTEURS SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
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